Si Georges Brassens revendique la fréquentation des truands, des
prostituées et autres marginaux, c’est pour tracer une ligne
infranchissable entre l’humain d’un coté et l’hypocrisie des bonnes
mœurs de la société de l’autre. Un projet rabelaisien de désordre anime
son œuvre, il n’est pas besoin d’être activiste, d’agiter les pecs ou
de faire sauter des bombes pour s’inscrire dans une révolte permanente,
sans système, pas plus qu’il n’y a chez lui de barrière ni de sacré.
Tout repose sur la fidélité, aux êtres et aux idées. Brassens est donc
un chanteur qui ne peut pas parler de politique sans entrer dans le
registre passionnel, ne s’aventurant que parcimonieusement dans le
domaine des idées, préférant se cantonner à celui, plus vaste et
dévasté, de la contestation.
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