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5/28/2014

Trouve-t-on aujourd’hui, à l’heure de l’embourgeoisement de masse, des résistances inspirées d’anarchistes de droite ?

micber10.jpgIl faut distinguer ce qui est du ressort des approximations verbales ou gestuelles, ce qui appartient à la provocation littéraire ou médiatique et la réalité des faits. Il semble qu’il y ait aujourd’hui des frémissements anarcho-droitistes dans l’air : tel saltimbanque [Philippe Léotard], frère d’un ancien ministre, se proclame “anarchiste de droite” ; tel chroniqueur acide d’une chaîne de télévision reçoit la même dénomination ; les auteurs de cette farce animalière intitulée Le Bébête Show sont présentés par Jacques Lanzmann comme des anarchistes de droite ; un intellectuel commet un ouvrage sur L’Anarchisme de droite dans la littérature et le cinéma, “de Céline à Clint Eastwood” (tout un programme), etc. Tout cela, à mon sens, relève de l’anecdote, du parisianisme.
Un anarchiste de droite digne de ce nom ne se contente pas d’émettre des borborygmes satiriques à la radio ou la télévision, d’écrire un article ou un livre incendiaire : il vit ses principes. Il n’est pas le bouffon du pouvoir, le provocateur maison, le sémillant putasson : il subit les tracasseries des pouvoirs publics, il est traîné en justice, jeté en prison, traqué dans sa vie privée, diffamé, occulté, paupérisé. Le seul homme de cette trempe, à ma connaissance, qui défende depuis près de 30 ans les mêmes principes, c’est Michel-Georges Micberth.
Entretien avec François Richard, docteur ès lettres modernes

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