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7/23/2015

L’ivresse et la lassitude

« Plus tard, Olivier partira. Bien qu’il ne sache pas la goûter, bien qu’il la considère avec tristesse, sa vie lui apparaît facile à l’avance, dès qu’il sera parti. Un long voyage est, pour lui, le signe de la fin des peines. Vieillir, changer, ces actions sont également futiles. Ce n’est pas ça qu’il attend. Son cœur insatiable, violent et malheureux réclame la paix en même temps que les larmes. Ainsi du guerrier : il connaît l’ivresse et déjà la lassitude. »

Roger Nimier, Les enfants tristes, V

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