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1/05/2015

Pour le bourgeois


"Aristocrates et paysans acceptaient que leurs fils allassent à la mort. Le bourgeois, lui, « planque » ses enfants car le courage ou l’obéissance héroïque ne sont pas son lot. Pour l’aristocrate : « Si mon fils est un lâche, mon nom est souillé ». Et pour le paysan : « Si je ne défends pas ma terre, l’ennemi l’annexera ». Pour le bourgeois : « Si mon fils est tué, qui héritera de mon or et qui prendra la succession de mon commerce ?"

Jean Cau, Les écuries de l’Occident, La Table Ronde, 1973.

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