« Tout se passe en effet comme si les metteurs
en scène et les scénaristes ignoraient que la littérature, par exemple,
existe depuis longtemps. Loin de préserver leur fraîcheur d'âme, cette
ignorance les perd. Ils veulent refaire, image par image, ce qui a été
fait mot par mot. La rapidité d'une action, les différentes dimensions
du monde, le hasard et l'esprit, tout cela leur déplaît au plus haut
point. Leur idéal est une action plate mais embrouillée. C'est ainsi que
le cinéma, en 1954, date, au mieux de 1884. Nos metteurs en scène
défendent un réalisme gratuit et stérile (leur réalisme, par un
contradiction imbécile, est devenu de l'art pour l'art), qui leur fait
composer fans les meilleurs cas, des films que nous avons l'impression
de connaître par coeur. »
Roger Nimier
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