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12/07/2014

Nos metteurs en scène défendent un réalisme gratuit et stérile



« Tout se passe en effet comme si les metteurs en scène et les scénaristes ignoraient que la littérature, par exemple, existe depuis longtemps. Loin de préserver leur fraîcheur d'âme, cette ignorance les perd. Ils veulent refaire, image par image, ce qui a été fait mot par mot. La rapidité d'une action, les différentes dimensions du monde, le hasard et l'esprit, tout cela leur déplaît au plus haut point. Leur idéal est une action plate mais embrouillée. C'est ainsi que le cinéma, en 1954, date, au mieux de 1884. Nos metteurs en scène défendent un réalisme gratuit et stérile (leur réalisme, par un contradiction imbécile, est devenu de l'art pour l'art), qui leur fait composer fans les meilleurs cas, des films que nous avons l'impression de connaître par coeur. »

Roger Nimier

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