Ainsi, le retour des loups intervenait précisément à l’heure où le
système économique qui avait commandé leur extermination se mettait
sérieusement à vaciller, et le lieutenant y voyait un symbole et un
espoir. L’homme, affranchi du sauvage, avait cru pouvoir se libérer de
toute contrainte naturelle, allant jusqu’à accepter le mariage des
homosexuels et leur “paternité”, avant de se persuader que la différence
entre un homme et une femme n’était qu’une donnée culturelle. Le retour
du loup offrait un peu de cette grandiose sauvagerie dont notre
civilisation dégénérée avait le plus besoin. Cela valait bien quelques
moutons stupides, payés par la collectivité, sacrifiés en offrande
formidable hôte des forêts de notre vieille Europe.
Olivier Maulin, Gueule de bois.
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