« C’est
la nuit maintenant, manteau des déracinés. Sous la veilleuse qui veille quoi,
la religieuse se prend à égrener son chapelet, le monsieur décoré se déchausse
en douce, le pêcheur remaille son filet, le vieux jockey se sent le derrière
entre deux selles, les archiducs s’endorment au garde-à-vous, Dolorès achève
des lainages pour ses enfants qu’elle n’achève pas…et moi, j’attends que les
communications soient rétablies entre les êtres.
Un jour
peut-être, nous abattrons les cloisons de notre prison ; nous parlerons à des
gens qui nous répondrons ; le malentendu se dissipera entre les vivants ; les
morts n’auront plus de secrets pour nous.
Un
jour, nous prendrons des trains qui partent. »
Antoine Blondin.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire