"Le mépris fait partie de l’estime. On peut le
mépris dans la mesure où on peut l’estime. Les excellentes raisons que
nous avons de mépriser. Qui ne méprise pas le mal, ou le bas, pactise
avec lui. Et que vaut l’estime de qui ne sait pas mépriser
? J’avais toujours pensé qu’on pouvait fonder quelque chose sur le
mépris ; maintenant je sais quoi : la moralité. Ce n’est pas l’orgueil
qui méprise ; c’est la vertu. Aussi sera-t-il beaucoup pardonné à celui
qui aura beaucoup méprisé. Et encore j’ajoute ceci : qu’il n’y a pas
besoin de n’être pas méprisable, pour mépriser."
Henry de Montherlant, Lettre d'un père à son fils
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