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6/12/2016

Erza Pound : le camp qui compte !


"Un vrai poète, un grand artiste du langage, qui cherche et invente toujours, qui composait dans sa cage de fer son chef-d’oeuvre, Les Cantos de Pise, dont ni la prison ni la vieillesse n’ont tari la verve créatrice. Ezra Pound rejoint Villon, Rabelais pourchassé, demi-clandestin, Balzac dans sa turne, Stendhal ignoré dans son trou, Nerval le vagabond pendu, Dostoïewski le forçat, Baudelaire traîné en correctionnelle, Rimbaud le voyou, Verlaine le clochard, Nietzsche publié à compte d’auteur, Joyce sans feu ni lieu, Proust cloîtré dans un garni, moribond, mais la plume en main, Brasillach écrivant ses Bijoux les chaînes aux pieds, Céline foudroyé à sa table dans son clapier du Bas-Meudon. Après tant d’exemples, comment douter que Pound est dans le bon camp, le vrai camp, le seuil qui compte, celui qui enrichit les hommes, survit dans leur mémoire?”

Lucien Rebatet à propos d’Ezra Pound



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