"Aristocrates et paysans acceptaient que leurs fils allassent à la
mort. Le bourgeois, lui, « planque » ses enfants car le courage ou
l’obéissance héroïque ne sont pas son lot. Pour l’aristocrate : « Si mon
fils est un lâche, mon nom est souillé ». Et pour le paysan : « Si je
ne défends pas ma terre, l’ennemi l’annexera ». Pour le bourgeois : « Si
mon fils est tué, qui héritera de mon or et qui prendra la succession
de mon commerce ?"
Jean Cau, Les écuries de l’Occident, La Table Ronde, 1973.
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