«
Plus tard, Olivier partira. Bien qu’il ne sache pas la goûter, bien
qu’il la considère avec tristesse, sa vie lui apparaît facile à
l’avance, dès qu’il sera parti. Un long voyage est, pour lui, le signe
de la fin des peines. Vieillir, changer, ces actions sont également
futiles. Ce n’est pas ça qu’il attend. Son cœur insatiable, violent et
malheureux réclame la paix en même temps que les larmes. Ainsi du
guerrier : il connaît l’ivresse et déjà la lassitude. »
Roger Nimier, Les enfants tristes, V
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