«
On boit toute la nuit et on parle de la Russie. Trente Cosaques
légionnaires, mercenaires perdus dans le Rif, qui vont mourir à l'aube.
On parle des pogroms, du passé et du village où on est né. On rit et on
pleure...
La lune est noire et un milliard d'étoiles ici comme là bas. De temps en temps, la trêve nocturne est rompue par une avalanche de pierres venues du château, ou par le hurlement d'une de nos sentinelles égorgées par un Berbère rampant. On s'en fout. On est trop bourrés, barrés dans le passé.
Ah, la Russie. Le pays natal, les pogroms... C'était le bon vieux temps... Demain nous allons mourir comme des connards de fantassins. Écrasés par un cul de cheval, le sabre tordu. Quel déshonneur! »
La lune est noire et un milliard d'étoiles ici comme là bas. De temps en temps, la trêve nocturne est rompue par une avalanche de pierres venues du château, ou par le hurlement d'une de nos sentinelles égorgées par un Berbère rampant. On s'en fout. On est trop bourrés, barrés dans le passé.
Ah, la Russie. Le pays natal, les pogroms... C'était le bon vieux temps... Demain nous allons mourir comme des connards de fantassins. Écrasés par un cul de cheval, le sabre tordu. Quel déshonneur! »
Jean-Louis Costes, Grand Père
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