A supposer même que le néant triomphe, dans la pire de ses formes, une
différence subsiste alors, aussi radicale que celle du jour et de la
nuit. D'un côté, le chemin s'élève vers des royaumes, le sacrifice de la
vie, ou le destin du combattant qui succombe sans lâcher ses armes; de
l'autre, il descend vers les bas-fonds des camps d'esclavage et des
abattoirs où les primitifs concluent avec la technique une alliance
meurtrière; où l'on n'est plus un destin, mais rien qu'un numéro de
plus. Or, avoir son destin propre, ou se laisser traiter comme un numéro
: tel est le dilemme que chacun, certes, doit résoudre de nos jours,
mais est seul à pouvoir trancher.
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