"Le bon vieux rosbif anglais fut naturellement approuvé d'un commun accord par le sous-comité gastronomique, de même que le pudding du Yorkshire, le ragoût du Lancashire, le quatre-quarts du Sussex, les godcakes de Coventry, les canardeaux d'Aylesbury, le potage de Windsor, les gâteaux fourrés du Devonshire, le pâté de Melton Mowbray, les clangers du Bedfordshire, la bûche de Noël de Liverpool, les petits pains au lait de Chelsea, les saucisses de Cumberland et la tourte au poulet du Kent. On cocha rapidement sur la liste le poisson-frites, les œufs au bacon, la sauce à la menthe, la tourte à la viande de boeuf et aux rognons, le déjeuner-du-laboureur, le pâté-du-berger, le hachis de viande et de légumes, le plum-pudding, la crème anglaise avec sa peau, le pudding de pain, le foie au bacon, le faisan, les rondelles de pommes de terre aux miettes de gibier et les côtes d'agneau en couronne. On approuva aussi pour leur nomenclature pittoresque (...) le London Particular, la reine-des-puddigns, les pauvres-chevaliers-de-Windsor, le Hindle Wakes, la tourte étoilée, la sauce wow-wow, les demoiselles-d'honneur, les muffins, collops, crumpets, gros-coquins, bric-à-brac de Bosworth, moggies et parkins. Le sous-comité exclut le porridge pour sa connotation écossaise, les faggots et fairy cakes au cas où ils offenseraient le dollar rose, le spotted dick même rebaptisé spotted dog. Les diables ou anges-à-cheval furent acceptés ; le crapaud-dans-le-trou et le pet-de-nonne furent refusés. Quant au toast au fromage appelé "lapin gallois", aux oeufs durs enrobés de chair à saucisse appelés "oeufs écossais" et au ragoût de mouton irlandais, on n'en discuta même pas."
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